Aujourd’hui, qui peut encore ignorer le recul de la biodiversité ayant pour cause, entre autres, la pollution, la bétonisation, l’agriculture intensive ayant recours aux pesticides de synthèses sans oublier, évidemment, le changement climatique. Dans ce contexte, il est important d’avoir des lieux où les espèces, aussi bien animales que végétales puissent trouver un havre pour se développer dans un environnement le plus protégé possible. Est-il possible d’associer des aménagements favorisant la vie de la faune et de la flore sauvage à un potager en permaculture, pour profiter de bons légumes ? Cela peut-il se concilier avec un usage plus classique du jardin ? C’est le but de ce projet d’aménagement d’un jardin écologique qui me tient à cœur depuis un certain nombre d’années maintenant. La moment est venu de se lancer pour de vrai. Et vous pourrez en suivre la progression, mois après mois, un peu comme un fil rouge.
Présentation du projet
Ayant la chance d’avoir un pavillon avec un grand jardin (environ 1100m2) dans la Brie (Seine-et-Marne), cela fait maintenant pas mal d’années, que j’ai pour objectif d’en faire un vrai espace propice à la biodiversité avec, entre autres, l’aménagement d’une mare, tout en créant également des zones de potager et des coins plus conviviaux.
Ces dernières années, j’ai dû mettre ce projet en attente pour plusieurs raisons que je ne détaillerais pas ici. En conséquence, le jardin s’est (très) bien développé côté sauvage avec, pour point positif, de belles récoltes de mûres sauvages, de fraise des bois et de groseilles, des découvertes régulières de plantes sauvages, dont j’ignorais jusque là l’existence, ainsi que des scènes attendrissantes de renardeaux jouant et dormant paisiblement au soleil. Pour le côté moins positif, les ronces ont un peu beaucoup trop pris leurs aises, comme vous pourrez le voir sur les images à venir.
Le but est de rééquilibrer tout ça entre des zones sauvages pures, semi-sauvages, zones de potager et des coins plus conviviaux pour les apéros entre amis. Le tout avec un rendu harmonieux (ce n’est pas mon point fort, mais je ferai de mon mieux) et pour avoir déjà visité ce genre de jardin, c’est totalement possible.
Génèse du projet de jardin écologique
Toute mon enfance, que j’ai passée dans cette maison, j’ai vu ce jardin très classique entretenu par mon père. C’était un grand rectangle de gazon régulièrement tondu et traité pour limiter la prolifération de “mauvaises herbes”, avec quelques arbres, quelques rosiers et un petit massif de fleurs. Chouette terrain de foot (si on oublie le nombre de ballons qui ont fini crevé dans les rosiers) et de jeu en général. En plus, le fond du jardin donne sur un bois où avec d’autres enfants du quartier on jouait à cache-cache et on construisait des cabanes.
Après le décès de mon père, c’était souvent moi qui devait m’occuper du jardin en tondant la pelouse et taillant les haies principalement. Peu à peu, les études et plus tard le travail ont fait que je m’en suis moins occupée et que ma mère ne s’en occupant pas non plus, la vie sauvage à peu à peu repris ses droits sur le terrain, avec des plantes bien sûre, mais aussi des animaux que l’on ne voyaient pas ou très peu avant, comme des grenouilles, des écureuils, des renards, des hérissons, des orvets. C’est à ce moment qu’à commencer à germer l’idée d’un jardin semi-sauvage. Autrement dit essayer de trouver un équilibre entre des zones entretenues et d’autres laissées sauvages.
C’est quelques années plus tard que j’ai découvert les refuges LPO et que j’ai pu visiter un jardin-refuge avec des zones sauvages, une mare, un potager et des coins où se détendre et manger à l’ombre en été. Bingo ! Non seulement c’était possible, mais en plus tellement agréable de s’y promener. Je me suis promis qu’un jour je ferais la même chose dans mon jardin. Et ça y est, ce moment est (enfin) arrivé.
Point de départ
Attention les yeux ça va piquer au sens propre comme au figuré, au figuré pour vous et sens propre pour moi (aïe ! Merci les ronces)
Voici un plan schématique du jardin, que je complèterais prochainement. (en vert : la végétation ; en gris moyen les constructions ; en gris clair : l’entrée du garage ; en beige : la terrasse)
Dimensions du terrain : 20m de large ; 59m de longueur au nord et 44m de longueur au sud.

Les grandes lignes de la mise en œuvre
Le projet se divisera en plusieurs phases, à commencer par la création du potager en permaculture, l’inscription du jardin en refuge LPO, puis plus tard, la création d’une mare écologique. Des petits aménagements (spirale d’aromatiques, muret de pierres sèches, haie de bois mort, …) sont aussi prévus sans idée précise du calendrier, pour le moment.
Dans un premier temps, je me concentrerai essentiellement sur la partie potager qui sera le premier gros chantier. Je ferai un suivi de toutes les étapes, allant du débroussaillage aux premières récoltes (si tout va bien).
Une fois, le potager suffisamment avancé et le plan final du jardin défini, viendra le moment de la création de la mare, qui sera le second gros chantier de ce projet.
Résumé du programme pour les principaux aménagements
Agenda 2025-2026 : Retrouvez ici toutes les tâches réalisées et prévues
Le potager en permaculture dans un jardin familial
Le début : septembre 2025
Potager en permaculture, avec une partie en perpétuelle.
La mare naturelle
Je compte également créer une petite mare dans ce jardin, mais ce ne sera pas pour cette année. Vu le travail que cela représente, ce sera plutôt pour 2026, voire 2027.
Le refuge LPO
En parallèle de tout le reste, j’ai lancer les démarches pour que le jardin devienne “refuge LPO” (Créer un refuge LPO – lpo.fr). Les démarches ont été lancées le 7 octobre 2025. J’ai reçu la confirmation que le refuge est bien activé le 8 octobre et j’ai reçu mon kit avec la plaque et les documents le 9 octobre. (vidéo unboxing et article à venir)
Je ferai prochainement un post dédié sur la création d’un refuge LPO, dont vous pourrez retrouver le lien ici.
Autres idées d’aménagements pour favoriser la biodiversité dans un jardin
- Une spirale des aromatiques dans le petit jardin avant.
- Une haie de bois mort qui existe déjà depuis quelques années sur la limite ouest, mais qui nécessite une remise en forme dans les règles.
- Installation de nichoirs et d’abris pour la petite faune.
Pourquoi présenter un projet global plutôt que plusieurs plus petits ?
Au début, j’avais pensé faire les différents aménagements de mon côté en privé et de temps en temps poster des articles spécifiques, comme la création de la mare ou d’autres petits aménagements pour la faune. Plus tard, quand mon potager aurait été opérationnel, je vous l’aurais présenté. En y réfléchissant, je me suis dit qu’en vous proposant de suivre le projet en intégralité avec toutes ses facettes et depuis le début. En vous montrant d’où je démarre réellement, les différentes étapes par lesquelles je vais passer et les erreurs que je vais faire (et il y en aura, n’en doutez pas). Je me suis dit que cela pourrait être plus utile et intéressant pour vous, plutôt que de voir uniquement les aménagements terminés et déconnectés les uns des autres. Sans oublier qu’il peut y avoir un côté motivant aussi bien pour vous que pour moi, de voir d’où le projet est parti et comment il a avancé.
Ligne d’arrivée : un jardin agréable pour la biodiversité, humain compris, avec un coin potager pour avoir de bons légumes frais à portée de main. Date estimée : indéfini pour le moment.
Comment suivre le projet
Vous pourrez retrouver des articles sur ce site détaillant les différentes étapes, avec les images avant-après. Il y aura également des images, des vidéos, des news sur les différents réseaux. N’hésitez pas à poser des questions, si vous en avez, ou à me donnez des conseils, si vous avez plus d’expérience que moi.
Le présent article sera complété au fur et à mesure de l’avancée du projet avec des liens les différents articles, vidéos et autres documents ou informations utiles. Afin que chacun puisse, au choix, suivre l’intégralité de l’avancée du projet ou juste piocher les informations qui l’intéressent.